Certaines agences préfèrent toujours le contact direct.
par Anne-Bénédicte Hofner
Face à Internet, des agences matrimoniales continuent d'afficher un « taux de succès » élevé, grâce à leur travail de mise en relation des adhérents. Reportage à Alliance Chrétienne.
les bureaux d'Alliance Chrétienne se nichent rue cler dans ce quartier très animé proche de l'Ecole Militaire à Paris. Sur les murs de l'entrée, des annonces de mariages ou de naissances accompagnées de photos de familles en habits de fête...
Cécile Duchen la quarantaine, trois enfants a racheté en 2007 cette agence matrimoniale fondée en 1961 par un psychologue membre des Equipes Notre-Dame, mais sans lien officiel avec l'Eglise. "Après une douzaine d'années d'activité professionnelle en entreprise, je cherchais à me reconvertir dans les services à la personne", se souvient Cécile. Au hasard des listes envoyées par la chambre de commerce, je tombe sur cette annonce. Elle me "fait d'abord sourire".
"Et puis très vite, je me suis dit : après tout, il s'agit bien de services à la personne", et en plus cela respecte mes convictions." Aujourd'hui, Alliance Chrétienne a deux salariés à temps plein, plus de 500 adhérents actifs et 40 à 80 couples par an, soit un taux de succès de l'ordre de 25%. Une association s'est même créée pour réunir adhérents reconnaissants d'avoir trouvé l'âme soeur.
Pas question de transformer l'agence en site de rencontres
Quant à internet, la position de Cécile est tranchée : pas question de transformer l'agence en site de rencontres. Parce que, sur le Web, la concurrence est rude et les prix tirés vers le bas. Et parce que le travail changerait de nature : Cécile, surtout, qui aime faire passer les entretiens, accompagner les membres n'a aucune envie de se transformer en webmaster.
Ici donc pas de profil type : les adhérents (qui règlent en général un peu plus de 100 € par mois) peuvent être des employés "comme des professions libérales ou des cadres en se disant qu'il est temps pour eux de se mettre en couple". On trouve même quelques protestants et quelques orthodoxes, plutôt ouverts parce qu'ils savent qu'ils ne sont pas mojoritaires" dans le fichier, mais surtout des catholiques qui se répartissent à égale proportion entre "engagés dans l'Eglise", "pratiquants réguliers","pratiquants occasionnels"ou " non-pratiquants".
Anne-Bénédicte Hoffner